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La Goulue

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1 p. / p. 85
Un beuglant enfumé de Montmartre, des tableaux de Toulouse-Lautrec, le Moulin-Rouge... La seule évocation de la Goulue fait surgir une kyrielle de sons et d'images au charme fou. A cheval entre deux siècles, la Belle Epoque enflamme les sens. Durant les décennies précédant la Première Guerre mondiale, la IIIe République abandonne l'austérité morale des débuts pour s'encanailler dans une débauche d'optimisme. Si elle ne l'est pas toujours pour les classes laborieuses prolétarisées dans la grande marche du « progrès », cette époque est belle pour les bourgeois, où les grandes fortunes se font au gré des spéculations et de l'essor industriel. C'est à ce moment que Louise Weber, alias la Goulue, devient une figure emblématique du Paris bambochard.