Le 25 août 2017, l’Armée de secours aux Rohingyas de l’Arakan a attaqué des postes de police à l’ouest de la Birmanie. L’armée a répliqué, provoquant l’exode de plus de 400 000 civils rohingyas, une minorité musulmane ostracisée depuis des décennies. Les Nations unies parlent de nettoyage ethnique. Ce conflit ancien pourrait avoir des répercussions régionales. En Birmanie, il assure une nouvelle légitimité aux militaires, honnis après cinquante ans de dictature. Mais c’est surtout le silence d’Aung San Suu Kyi, l’ex-icône et Prix Nobel de la paix aujourd’hui conseillère d’État, qui a choqué en Occident. Les ennemis d’hier semblent désormais unis face à une prétendue menace terroriste.