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Ravel, "Concerto pour piano en sol"

Numéros de page :
pp.40-43
En 1929, un an après la création du "Boléro", Maurice Ravel entame la composition simultanée de deux concertos pour piano aussi dissemblables que possible. L'un, en ré, honore une commande de Paul Wittgenstein, riche musicien autrichien ayant perdu son bras droit à la guerre. D'un seul bloc, charriant d'impressionnantes masses sonores, ce Concerto pour la main gauche est sombre jusqu'au tragique. L'autre, en sol et "à deux pattes", est en trois mouvements, taillés pour un effectif réduit : bois par deux, deux cors, une trompette, un trombone, timbales et percussion avec tarn-tarn, quintette à cordes et harpe. Allègre, acéré, solaire, brillant, léger, "il est écrit dans l'esprit de ceux de Mozart et Saint-Saëns",déclare Ravel, et ne vise ni "à la profondeur" ni "à des effets dramatiques".