Le "trolling" est-il une pratique forcément répréhensible sur les réseaux sociaux numériques ? L’écoute de musique en ligne rend-elle les propos transgressifs acceptables dans des sociétés où la réserve et la pudeur sont de mise ? Comment, en situation diasporique, perpétuer sur WhatsApp des valeurs familiales traditionnelles ? Quelle est l’incidence de l’« auto-entreprenariat religieux en ligne » sur l’agenda médiatique ? Quels enjeux soulève le recours à la mémoire collective sur Twitter ou Facebook, sa manipulation ou encore son occultation ? Des concepts issus de travaux européens, comme celui d’« espace public », permettent- ils de rendre compte de réalités socio-culturelles extra-occidentales, ou celles-ci invitent-elles au contraire à repenser nos théories ? Dans leur diversité, ces questions relèvent d’un projet de recherche partagé : explorer la rencontre entre une offre technologique globalisée et des cultures variées en Afrique subsaharienne francophone, territoire multiculturel dont les contextes sociaux et géopolitiques contemporains posent des questions rarement traitées 1 mais particulièrement vives pour la recherche en communication. Sommaire. Technologies globalisées, appropriations situées, théories créatives. Un imam « connecté » au Sénégal. Auto-entrepreneuriat religieux et stratégie « agendatique ». Décentrer l’énonciation numérique. De l’acception universelle aux pratiques africanisées du "trolling" et du « grammar nazisme ». Le discours transgressif dans la musique urbaine en Afrique de l’Ouest. La mémoire, l’imaginaire et la manipulation en discours : autour de quelques mythes clés de la nation ivoirienne en débat sur les réseaux sociaux. Formes d’énonciation de l’autorité et modes de circulation des informations dans le groupe « Famille SANNA » sur WhatsApp. Le concept d’espace public à l’épreuve de ses actualisations en contexte de mobilisations politiques numériques en Afrique subsaharienne francophone. Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.