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Ruben Ostlund

Numéros de page :
pp.6-8, 10-16
Voilà un moment déjà que l'univers à la fois provoquant, drôle, bizarre et élégant de Ruben Ostlund nous intrigue. Voire nous ravit tout à fait. Depuis son deuxième long métrage, "Happy Sweden", en 2008, au bas mot. Un élan que ses films suivants - "Play", en 2011 puis "Snow Therapy", en 2014 - ont dûment conforté. Il était donc logique que "Positif" consacre un ensemble à ce talentueux cinéaste suédois de 43 ans. Surtout au vu de son actualité. De fait, son interview s'est déroulée lors du festival de Cannes 2017, au lendemain de la projection en compétition de "The Square", qui n'avait pas encore reçu la Palme d'or. Une intuition « positivienne » justement récompensée : cet entretien éclaire avec force détails, humour et clarté ce nouveau et cinquième film. Brillant. Et, sans doute, le plus délectable de sa filmographie. Parce qu'il ne se compare à rien d'autre de la production actuelle. Et parce qu'il est très cohérent. Cette nouvelle fable réjouissante vise ainsi la cible favorite de cet auteur scandinave émule de Bunuel : la bourgeoisie (dont il est issu) et à travers elle, bien sûr, les ambiguïtés du fameux « modèle suédois ». Sauf qu'elle le fait d'une manière plus ample qu'auparavant. Ici, Ruben Ostlund repousse en effet les limites de la performance artistique... comme celles de la morale. C'est dire si "The Square" est percutant et son réalisateur bienvenu dans nos pages ! Sommaire. Le Carré des Vandales, critique de "The Square". "The Square", hypercontemporain ! Cibler en priorité les pensées conventionnelles, entretien avec Ruben Ostlund.