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Kantemir Balagov

Numéros de page :
pp.16-18, 20-24
S'il est vrai que complimenter une oeuvre en ajoutant «... pour un premier film» n'a guère de sens, alors que tant de grands cinéastes ont débuté par un coup d'éclat, force est de constater que peu de premiers longs métrages conjuguent comme celui-ci la fougue de la jeunesse avec l'absolue maîtrise formelle. Haletant thriller, qui est aussi une chronique d'époque (les années 1990) et un saisissant portrait de femme (incarnée par Daria Jovner, autre révélation), tourné dans une province peu connue du Nord-Caucase, en langue kabarde, "Tesnota - Une vie à l'étroit" a bénéficié de l'appui d'Alexandre Sokourov. Mais la vision personnelle de Kantemir Balagov a peu à voir avec celle de son maître. Il s'en explique dans un entretien passionnant retraçant la genèse d'un projet qui, après avoir fait sensation au festival de Cannes - sélection Un certain regard, prix Fipresci -, n'a cessé de glaner les récompenses internationales. Sommaire. "Tesnota - Une vie à l'étroit" : Entre rouge et bleu. Entretien avec Kantemir Balagov : "J'ai commencé par la couleur des costumes".