Asghar Farhadi
Bulletin : Positif 687 - mai 2018
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7 p. / p. 8-14
"Une séparation", point de croix émotionnel sur fond de divorce et d'opposition de classes en Iran, a imprimé la perfection narrative d'Asghar Farhadi dans les esprits cinéphiles. Cinéaste des mécaniques sentimentales qui dérapent, il semble dorénavant s'en remettre au génie du lieu (comme feu Kiarostami ?) pour sortir des sentiers battus. La France avec "Le Passé", puis l'Espagne avec "Everybody Knows (Todos lo saben)" : voilà deux longs métrages où les souvenirs des étreintes brisées précipitent les drames intimes. Recherche d'un cinéma idiomatique, cadrant parfaitement avec la production locale, renouvellement par les acteurs (Javier Bardem, Penélope Cruz, Ricardo Darin, Bârbara Lennie), nouvelle collaboration à la lumière : Farhadi cherche à casser ses codes sans dénaturer son art. Sommaire. Laura, vida mia, une critique d'"Everybody Knows". "Une langue, c'est davantage que des mots", entretien avec Asghar Farhadi.