Cinéaste mondialement apprécié, récompensé par un Oscar ("Z", 1969), une Palme d'or ("Missing", 1982), un Ours d'or à Berlin ("Music Box", 1989), un César ("Amen", 2002)... , à l'engagement politique - ou plutôt humaniste - qui l'a conduit à dénoncer aussi bien tout régime totalitaire, de droite ("Z") comme de gauche ("L'Aveu", 1970), que l'inhumanité de l'immigration ("Eden à l'Ouest", 2009) et le capitalisme sauvage ("Le Capital", 2012), Costa-Gavras vient de publier ses Mémoires, "Va où il est impossible d'aller" (Le Seuil, 2018). Positif, qui l'a quelque peu négligé par le passé, se rachète en donnant une place privilégiée au compte rendu de ce beau témoignage sur sa carrière et son temps, puis en lui donnant enfin la parole dans un entretien où il évoque, avec son humilité coutumière, sa manière de faire. Une rencontre à la fois éclairante et chaleureuse avec le cinéaste, mais aussi avec l'homme, toujours soucieux de compréhension, de justice et de tolérance. Sommaire. Costa-Gavras et la fiction de gauche : retour sur une mythologie. Entretien avec Costa-Gavras : un enfant adopté du cinéma français.