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Lee Chang-Dong

Auteurs
Numéros de page :
6 p. / p. 18-23
Avec "Le Poirier sauvage" (voir n689-690, juillet-août 2018), "Burning" fut l'un des grands films de la compétition cannoise et, comme celui de Nuri Bilge Ceylan, ignoré d'un jury aveugle sur les pouvoirs du cinéma. Après "Oasis", "Secret Sunshine" et "Poetry", Lee Chang-dong s'impose, une fois de plus, comme l'un des principaux auteurs contemporains. En empruntant le schéma du thriller, il entreprend un voyage existentiel entre la réalité et l'illusion autour de trois personnages qui forment un triangle amoureux. Avec son héroïne qui disparaît à mi-parcours, son sens du paysage et de l'espace, il se rapproche de Michelangelo Antonioni, mais d'un Antonioni qui aurait de l'humour et serait davantage sensible à la société qui l'entoure. A la fois limpide et mystérieux, maîtrisé et ambigu, Burning est une leçon de mise en scène et un objet de fascination. Sommaire. "Burning" : la vérité de l'absence. Entretien avec Lee Chang-dong : La réalité visible et la réalité invisible.