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"Douleur et Gloire" de Pedro Almodovar

Numéros de page :
pp.8-14, 16-19
L'éclatante réussite de "Douleur et Gloire" confirme, après "Julieta", le regain de puissance émotionnelle du cinéma de Pedro Almodovar. Les "Etreintes brisées" et "La piel que habito" étaient des oeuvres raffinées mais quelque chose de glacé y bridait l'élan des affects, quand "Les Amants passagers" échouait à renouer avec le côté primaire de ses premiers films. Puis vint "Julieta", où le cinéaste se confrontait à sa propre dépression -on ne s'est jamais remis de l'ellipse inouïe qui pliait le temps à partir d'un geste anodin et scellait cruellement le sort de l'héroïne - et qu'une certaine épure, et la moindre vitalité des personnages, calaient sur d'autres humeurs. "Douleur et Gloire", aussi splendide et fiévreux que "Julieta", est son jumeau plus apaisé. Sommaire. A coeur ouvert, critique du film "Douleur et gloire". L'écran qui accompagne, entretien avec Pedro Almodovar. Du corps à l'ouvrage, entretien avec José Luis Alcaine. Musique secrète, entretien avec Alberto Iglesias.