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"Marie Stuart, reine d'Ecosse", Josie Rourke

Numéros de page :
pp.55-56
On s'est peut-être hâté de voir en "Marie Stuart, reine d'Ecosse" un nouvel exemple de cette qualité britannique que l'on associe, avec une certaine condescendance, au genre du « film patrimonial ». C'est une forme héritée de la génération Lean, Reed et Asquith qui s'épanouit maintenant avec un certain bonheur dans les séries télévisées. Le raffinement des décors et des costumes du film de Josie Rourke s'impose dès les premiers plans qui recréent le prélude à l'exécution de l'héroïne ; le lourd clair-obscur du décor est tout à coup déchiré par le vermillon quand Marie fait tomber sa draperie noire pour laisser apparaître le flamboiement qu'elle choisit pour monter à l'échafaud. Idée dramatique et esthétique qui inscrit le film dans une certaine tradition mais dont on verra qu'elle n'est pas simple enjolivure.