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couverture du document

Marco Bellochio

Numéros de page :
6 p. / p. 6-11
Habitué à mettre en oeuvre les marges du politique, les paradoxes de l'histoire, les personnages dont le désarroi touche aux aspects les plus graves de la condition humaine, Marco Bellocchio s'intéresse cette fois à un fait qui souleva en Italie de longues polémiques. La projection à Venise suscita dans la presse du pays un contresens presque unanime, qui contribua sans doute à exclure son film du palmarès. Proclamons-le donc en vain : non ! « La Belle Endormie » n'est pas un film à thèse sur l'euthanasie ou, comme disent les plus chafouins, la fin de vie. C'est une représentation généreuse et large des sentiments, des passions et des calculs qu'occasionne la nécessité de consentir à une mort. La sensibilité de la mise en scène ne dédaigne aucun personnage, elle invite à percevoir et à recevoir la vie dans sa plénitude.