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Andrei Zviaguintsev, "Léviathan"

Numéros de page :
7 p. / p. 32-38
Le quatrième long métrage d'Andrei Zviaguintsev a la complexité et l'évidence d'un chef-d'oeuvre. Il fut récompensé à Cannes pour la richesse de son scénario (signé avec Oleg Neguine), mêlant des scènes de pure bouffonnerie à un récit tragique, élevant le drame intime - doublé d'une féroce satire politique - à une dimension mythologique voire métaphysique. Mais c'est surtout par sa mise en scène que brille « Léviathan ». Son utilisation grandiose de l'espace et de la lumière et son impressionnante direction d'acteurs jusqu'aux rôles les plus infimes marquent un véritable accomplissement, et déploient une ampleur nouvelle chez le cinéaste maintes fois primé du « Retour » (Lion d'or à Venise), du « Bannissement » (prix d'interprétation masculine à Cannes) et d' « Elena » (Prix du jury Un certain regard), que nous suivons de près depuis ses débuts.