Que reste-t-il de la cinéphilie ?
Bulletin : Positif 668 - octobre 2016
Numéros de page :
23 p. / p. 90-111
Ce dossier accompagne ce mois-ci la huitième édition du Festival Lumière organisé à Lyon par notre co-éditeur, la plus grande rencontre cinéphilique de France consacrée au patrimoine, ainsi qu'à la sortie en salles du magnifique "Voyage à travers le cinéma français" de Bertrand Tavernier et celle, en librairie, des entretiens souvenirs de Pierre Rissient, éminence grise et homme de l'ombre du 7e art, interrogé par Samuel Blumenfeld (Editions Actes Sud, Institut Lumière). On se tromperait en interprétant le point d'interrogation qui chapeaute cet ensemble comme un constat passéiste et négatif. Certes, il donne la parole à deux éminents représentants de l'âge d'or de la cinéphilie qui, dès les années 50 et 60, ont fortement influencé les goûts de leurs contemporains. Certes, nous nous interrogeons sur les dérives actuelles d'une cinéphilie dévoyée, mais Marc Cerisuelo et Emmanuel Raspiengeas répondent à un certain pessimisme ambiant sur les formes nouvelles et souvent bénéfiques dans la cinéphilie contemporaine à travers revues et sites Internet, laissant à Alain Masson le soin de livrer des considérations plus globales sur une activité qui nous est chère. Terrence Malik ayant salué notre revue comme "le porte-flambeau" de la cinéphilie. Sommaire. Une forme d'admiration. Un fanion de combat pour défendre les metteurs en scène : entretien avec Pierre Rissient. Du "je" au "il", « Voyage à travers le cinéma français ». "Une oeuvre compte si elle est susceptible de toucher les gens" : entretien avec Bertrand Tavernier. Un canon au bruit de plus en plus lointain. Passages de la cinéphilie. Blogs et sites cinéma, nouveaux territoires cinéphiles.