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Université

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Numéros de page :
pp.117-120
Le premier et plus visible critère qui fait qu'un établissement d'enseignement supérieur est universitaire, ce n'est pas du tout sa qualité, moindre ou plus certaine, ni même ses finalités, mais c'est en premier lieu l'absence de sélection de ses étudiants à l'entrée, que ce soit par concours ou par examen d'un dossier. Nos universités sont régies à cet égard par un principe d'ouverture, exceptionnel dans le monde, à tout élève issu de l'enseignement secondaire, dès lors (à quelques exceptions près) qu'il est titulaire du baccalauréat. Le point de clivage le plus clair entre le secteur universitaire et les autres secteurs de l'enseignement supérieur tient ainsi à la façon dont, dans les seconds secteurs, l'accès n'est pas « ouvert» (aux simples détenteurs du baccalauréat), mais passe, y compris pour les instituts universitaires de technologie (IUT) et même pour les classes de brevet de technicien supérieur (BTS), par le choix que l'institution fait elle-même de ses étudiants. Les universités sont ainsi, en France, les seuls établissements d'enseignement supérieur qui, par la loi (celle qui a été votée durant l'été 2007 n'échappe pas sur ce point à une règle ancienne), n'ont pas la possibilité de recruter leurs étudiants comme ils l'entendent, selon des principes et des procédures correspondant à l'image que l'établissement se fait de ses formations et des compétences que ces formations requièrent. Faut-il défendre ou, au contraire, incriminer une telle disposition ?