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Stephanie Kelton : "Les déficits ne sont intrinsèquement pas dangereux"

01 mai 2021
Numéros de page :
pp.68-71
Le Covid a chamboulé votre vision du déficit et de la dette ? Vous n’avez encore rien vu. Figure de proue de la théorie monétaire moderne, Stephanie Kelton, professeure d’économie à l’université Stony Brook, prétend exposer une "révolution copernicienne" dans son livre "Le mythe du déficit. La théorie moderne de la monnaie et la naissance de l’économie du peuple" (Les Liens qui libèrent, 2021). Best-seller aux Etats-Unis, cet ouvrage, paru en France cette semaine, ne manquera pas d’alimenter le débat, déjà bien animé sur ce sujet de ce côté-ci de l’Atlantique. Car dans ces pages, celle qui a conseillé le démocrate Bernie Sanders lors des présidentielles américaines de 2016 et 2020 défend que, non, contrairement à ce que répètent les gouvernements depuis des décennies, les caisses publiques ne sont pas vides, c’est un mythe ! En réalité, un Etat qui a le pouvoir d’émettre la monnaie ne peut pas en être à court. Selon Stephanie Kelton, les gouvernements doivent s’efforcer d’équilibrer l’économie plutôt que leurs comptes, en assurant le plein-emploi et une inflation sous contrôle. Le Covid n’est-il pas en train de nous faire basculer dans ce monde ?