Popularisée par la gauche américaine, la "théorie moderne de la monnaie" remet en question tout ce que nous savons sur le déficit, la dette, les impôts et la nature de la monnaie. Stephanie Kelton publie en France "le Mythe du déficit", la bible de ce mouvement. Controverses assurées.

Selon l'égérie américaine de la « théorie monétaire moderne », le retour de l'inflation est la seule limite à l'endettement public. Entretien à l'occasion de la parution en français de son best-seller, « Le Mythe du déficit » (Les Liens qui libèrent).

Le Covid a chamboulé votre vision du déficit et de la dette ? Vous n’avez encore rien vu. Figure de proue de la théorie monétaire moderne, Stephanie Kelton, professeure d’économie à l’université Stony Brook, prétend exposer une "révolution copernicienne" dans son livre "Le mythe du déficit. La théorie moderne de la monnaie et la naissance de l’économie du peuple" (Les Liens qui libèrent, 2021). Best-seller aux Etats-Unis, cet ouvrage, paru en France cette semaine, ne manquera pas d’alimenter le débat, déjà bien animé sur ce sujet de ce côté-ci de l’Atlantique.