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Fukushima. Les dix ans qui ont plombé le nucléaire

Bulletin : Politis, 1643
Numéros de page :
pp.16-23
Le 11 mars 2011, un séisme engendre un tsunami d’une puissance exceptionnelle au large du Japon. Un mur d’eau de 15 mètres de haut ravage la côte nord-est. Ébranlée puis en partie noyée, la centrale nucléaire de Fukushima n’a plus d’électricité ni de système de refroidissement. Surchauffe incontrôlable. Les coeurs de trois réacteurs fondent. Un magma hyper-radioactif traverse les parois. Les bâtiments explosent, des panaches massifs contaminent la mer, les sols et l’atmosphère sur des centaines de kilomètres. C’est la pire catastrophe nucléaire, avec Tchernobyl en 1986. Le Japon stoppe tous ses réacteurs. Dix ans après, seuls quatre ont repris du service. Et l’industrie nucléaire mondiale, déjà stagnante en 2011, ne se relèvera peut-être pas non plus de ce coup. La poursuite de sa hasardeuse aventure a imposé de renforcer drastiquement sa sûreté, au prix fort. Alors que les progrès des énergies renouvelables sont tels qu’il est raisonnable d’espérer une électricité "zéro CO2" et bon marché en 2050 sans recours à l’atome. Même en France, pays le plus nucléarisé au monde. A cette date, le démantèlement de la centrale de Fukushima s’achèvera. Si rien ne l’entrave. Sommaire. Une filière mondiale sous perfusion. Fukushima, le chantier sans fin. "Ca se dégrade à tous les niveaux !" Les milliards de sûreté post-Fukushima. L'Allemagne prend congé de l'atome. Les renouvelables, l'alternative massive.