La chirurgie gynécologique a fortement évolué depuis l’introduction de la laparoscopie et le développement de la chirurgie mini-invasive. Les recommandations post-opératoires sont souvent assez restrictives, avec peu d’évidence dans la littérature sur le bien-fondé de ces limitations. Notre sondage auprès des gynécologues francophones de Belgique montre que les consignes post-opératoires délivrées aux patientes sont très hétérogènes, aussi bien pour les durées d’incapacité de travail que pour des consignes plus spécifiques sur la durée d’absence de port de charges, de bains et de rapports sexuels. Il est pourtant fondamental de délivrer aux patientes des consignes précises, dès la consultation préopératoire, afin d’améliorer le vécu de leur convalescence et favoriser un retour aux activités dans de bonnes conditions. Il n’est pas non plus nécessaire d’être trop restrictif dans la reprise de certaines activités en postopératoire ni de recommander des incapacités de travail trop longues car elle peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie des patientes. Au regard du sondage et de la revue des données de la littérature, notre groupe de travail propose des recommandations harmonisées sur la convalescence et l’incapacité de travail après chirurgie gynécologique, tenant compte des pratiques chirurgicales recommandées en 2020.