Amanda Gorman. La poésie au secours de la nation américaine
Bulletin : La Nouvelle Revue Française 648
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pp.105-111
La politique a été sur la sellette, toutes ces dernières semaines où nous doutions que Joe Biden puisse monter la dernière marche de la Maison Blanche. On a eu tort de croire que l'Amérique ne croyait plus en elle-même. C'est la poésie, aux Etats-Unis, qui est aux fourneaux, assez semblable, il faut bien le dire, au voisin russe, qui connaît toujours son Pouchkine par coeur, enfin presque. Alice Kaplan nous le redit avec les mots de Robert Frost et ceux de la jeune poétesse Amanda Gorman dont tout le monde a pu admirer la fraîcheur messianique. Au point de s'en inquiéter : l'idylle électorale et son "happy end" auront fait remonter la température, bien au-delà de l'espéré. Il est grand temps, désormais, d'un coup de cloche pour sonner l'office. Joe devrait savoir y faire, avec sa manière de dire « God bless you », qui donne envie d'y croire.