Les 40 entreprises français cotées à la Bourse de Paris sont dirigées en 2018 par moins de 1000 personnes, disséminées dans les différents conseils d'administration et les comités de direction. Une des particularités de ce système est le nombre très fort de connexions qui existent entre les entreprises : 74 personnes sont présentes dans au moins deux conseils d'administration différents du CAC 40, et malgré les lois pour limiter le cumul des mandats, il n'est pas rare de voir de grands PDG représenter directement leurs intérêts dans plusieurs sociétés. Une autre caractéristique est le parcours commun qu'ont connu tous les hommes et femmes présents dans ces instances : grandes écoles et fonctions dans des cabinets ministériels ou de la haute fonction publique sont presque devenus des indispensables. En revanche, le nombre de femmes présentes augmente sous l'effet des lois et quotas en vigueur : elles sont désormais 40 % dans les conseils d'administration, contre 28 % en 2013. Mais elles restent à 14 % dans les comités de direction, et seules 2 occupent des postes de dirigeants sur les 59 personnes présentes à ce poste dans le CAC 40. Enfin, le dernier point à souligner concernant les grands patrons de ces entreprises est leur rémunération : avec 4,5 millions d'euros touchés en moyenne en 2016, ils gagnent beaucoup. Ce qui ne ravit pas les salariés. Des détails. Données chiffrées (résultats de l'enquête sur les caractéristiques des patrons, sur les liens entre entreprises, etc.).