Il y a comme un petit air de Balzac dans la société française. Vous savez, le Balzac qui expliquait qu'il valait mieux hériter que travailler pour devenir riche. Près de deux siècles plus tard, le vieillissement démographique s'accompagne d'un vieillissement des. patrimoines et d'une augmentation de la place des transmissions dans le revenu des Français. Et cela ne fait que commencer : avec l'arrivée aux âges avancés de la génération des Trente Glorieuses, la tendance va s'accentuer. La France de demain se rapproche de celle de la fin du XIXe siècle... Comme on hérite de plus en plus tard, l'argent ne profite pas aux jeunes, qui en auraient besoin. Et comme les transmissions sont peu taxées, on reproduit les inégalités de patrimoine. Au XIXe siècle, au moins, l'héritage était partout en débat, c'était la première question à traiter lorsque l'on voulait mettre en place des politiques sociales. Aujourd'hui, on en discute peu. Sauf qu'avec le retour des héritiers, ce débat-là, on ne peut plus l'éviter. Sommaire. Belle époque pour l'héritage. Une taxation à revoir. Un sujet qui divise les économistes. "Il faut construire des droits alternatifs à l'héritage".