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L'Analogie, moteur de la pensée

Numéros de page :
/ p. 36-51
En amour ou en affaires, déclarer que l'on a joué ou perdu, c'est comparer la vie à une loterie. Représenter l'atome comme un système solaire, c'est comparer un phénomène invisible à un autre mieux connu. Métaphores et analogies ne sont pas que des luxes de poètes. Depuis le début des années 1980, l'idée qu'il existe, au-delà du langage, un mode de pensée analogique a suscité de nombreuses recherches sur ses formes, ses mécanismes et ses performances. Toutefois, l'analogie, souvent jugée trompeuse ou approximative, entretient un rapport difficile avec la rigueur scientifique. Quelle est sa place dans la construction du savoir ? Est-elle susceptible d'obéir à une méthode ?