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Ivan Illich et la décroissance

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6 p. / p. 78-83
La croissance : voici le totem de l'économie moderne, dont tous implorent le retour pour nous délivrer de la crise. Tous ? Des voix dissonantes se font entendre, qui en appellent non seulement à une croissance plus raisonnée, mais bel et bien à la décroissance. Leur précurseur ? Ivan Illich, philosophe injustement oublié, qui, sans jamais employer le terme de décroissance, en fut l'un des premiers théoriciens. Féroce envers certaines vaches sacrées des sociétés industrielles, école, transports ou santé, il est aussi le joyeux penseur de la "convivialité". La cohérence et la pertinence de ses intuitions philosophiques sont ici exposées par Olivier Rey, qui fait apparaître toutes les nuances habitant cette vision critique, mais optimiste, de la modernité. Dans le cahier central, Jean-Pierre Dupuy rend hommage à celui dont il fut l'ami et l'éditeur : il brosse un émouvant portrait d'Illich, prêtre défroqué resté à jamais méfiant envers les institutions qui prétendent oeuvrer pour notre bien.