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Georges Bernanos et François Mauriac face au "gros animal"

01 mai 2016
Numéros de page :
pp.122-126
Du temps de ma jeunesse frondeuse, joyeuse et batailleuse, où nous rejouions pour rire les combats perdus des hussards et de la droite alcoolisée, je me moquais volontiers de François Mauriac, punaise de sacristie, et de ses romans mélangeant l’eau bénite et l’eau de bidet. Dans les internats où s’étaient étiolées les dernières années de mon enfance, j’avais lu pourtant le Baiser au lépreux, Thérèse Desqueyroux, le Nœud de vipères. Mais depuis mes 17 ans, j’en pinçais pour Georges Bernanos, catholique aigu et romancier halluciné, chevalier sans armure agitant son épée face aux bien-pensants...