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Jean-Luc Marion, Péguy, notre Nietzsche

01 novembre 2017
Auteurs
Numéros de page :
pp.891-903
Figure majeure des études cartésiennes, co-fondateur de la revue "Communio", directeur de la collection «Épiméthée» aux Presses universitaires de France, Jean-Luc Marion s’est distingué par ses contributions foisonnantes à l’histoire de la philosophie. Ses domaines d’intérêt couvrent un champ très vaste, de la patristique grecque et latine à Levinas, en passant par Augustin, Heidegger ou "Les Aventures de Tintin". Des essais touchant à des questions de théologie et d’esthétique l’ont fait connaître d’un public plus large (citons "L’ Idole et la Distance" en 1978, "Le Phénomène érotique" en 2003, "Certitudes négatives" en 2010). Professeur émérite de la Sorbonne, membre de l’Académie française depuis 2010, il continue à enseigner la philosophie à l’université de Chicago. Son dernier ouvrage paru, "Brève apologie pour un moment catholique" (Grasset, 2017), adopte un ton inhabituel, péguyste à sa façon, lié à l’« urgence du moment ». "Critique" a souhaité l’interroger sur un auteur qu’il cite peu mais qui l’accompagne depuis toujours.