Entretien avec Antony Cordier, à propos de "Gaspard va au mariage"
Bulletin : <>Avant-scène cinéma 649 - janvier 2018
01 janvier 2018
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Numéros de page :
pp.110-119
Après "Douches froides", Prix Louis Delluc du premier film en 2005, et "Happy Few", en compétition à Venise en 2010, Antony Cordier a laissé mûrir pendant sept ans son troisième long métrage, écrit à quatre mains avec sa complice Julie Peyr, par ailleurs coscénariste des trois derniers films d'Arnaud Desplechins. Une comédie de caractères autour des retrouvailles mouvementées d'une famillie baroque dont le père (Johan Heldenbergh) s'apprête à se remarier avec celle qui partage sa vie depuis des années (Marina Foïs). Une communauté qui vit en autarcie dans un zoo et va se retrouver perturbée par le retour du fils prodigue (Félix Moati) accompagnée d'une jeune femme rencontrée dans un train (Laetitia Dosch), sous le regard de ses frère et soeur (Guillaume Gouix et Christa Théret). Un portrait de groupe avec drame qui progresse sur la corde raide des sentiments et témoigne d'autant d'audace que de liberté, de la part d'un auteur issu de la Femis qui aime à se frotter à l'humain. Quitte à flirter parfois avec ses tabous sur le registre d'un romantisme assumé qui sait se montrer lyrique.