Why my medical crisis wasn't taken seriously
Bulletin : Time 193/4-5 - février 2019
04 février 2019
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Numéros de page :
2 p. / p. 20-21
Enceinte de quatre mois, Tressie McMillan Cottom, noire américaine, est prise de douleurs intenses et de saignements. Elle se rend immédiatement chez un médecin et tente plusieurs fois dans les jours qui suivent d'obtenir une réponse. Mais les services de santé négligent systématiquement son problème prétextant qu'elle est trop grosse ou qu'elle a mangé quelque chose de mauvais. Au bout de 70 heures de souffrance, elle retourne à l'hopital qui accepte finalement de lui faire passer des examens : elle a deux tumeurs et est en train d'accoucher, le travail ayant commencé trois jours plus tôt. Le personnel médical la menace de ne pas soulager sa douleur si elle ne se calme pas et, une fois qu'elle a son bébé mort dans les bras, un membre du personnel croit bon de lui expliquer qu'ils n'ont rien pu faire car elle n'avait pas dit qu'elle était en train d'accoucher. Ce scénario terrifiant est hélas représentatif de la façon dont les femmes noires sont traitées et considérées comme incompétentes par les services de santé aux États-Unis.