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L'Exercice de la rémission et la construction étatique

01 janvier 2012
Numéros de page :
24 p. / p. 3-26
Pour approcher les homicides de l'époque préstatistique en France ou en Belgique, les chercheurs disposent de lettres de rémission, dont la production est liée à l'exercice du droit de grâce par le souverain. A partir de cette source, des courbes du nombre de rémissions ont pu être établies, et envisagées par certains comme représentatives de la violence réelle, interprétant une hausse du nombre de rémissions comme une hausse de la violence. Cet article se propose de demontrer que les variations d'une telle courbe sont tributaires de multiples facteurs (parmi lesquels la proximité de l'administration et du souverain) ne permettant pas deconsidérer les rémissions pour homicide comme représentatives de la violence réelle. Une approche comparée entre le royaume de France et les Pays-Bas a permis de dégager des rapprochements, mais aussi des facteurs propres à l'un ou l'autre espace.