Prosopographia Attica 2.0
Bulletin : Revue historique 680 - octobre 2016
01 octobre 2016
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Numéros de page :
36 p. / p. 869-904
L'usage des outils numériques s'est largement développé dans les études prosopographiques, toutes périodes confondues. L'apport indéniable en termes de stockage et d'interrogation des données s'accompagne également d'une réflexion, induite par ce nouvel outil, sur les pratiques héritées d'une longue tradition érudite. Le recours à une base de données relationnelle permet de s'interroger sur le processus de fabrication d'une notice prosopographique, interrogation d'autant plus nécessaire en prosopographie attique que l'on travaille avec des sources lacunaires dont le texte lui-même est souvent difficile à établir. Ce questionnement sur la méthode, et donc sur la validité des données publiées dans un catalogue qui sera le support de multiples études, n'est pas neuf, mais il est renouvelé par la nécessité de traduire la démarche prosopographique dans le langage des bases de données relationnelles. Il s'agit donc, dans un premier temps, de parcourir la longue tradition de la prosopographie attique pour voir quelle place a pris le discours de la méthode depuis la fin du XIXe siècle. Dans un second temps, l'article tente de montrer, en s'appuyant sur un exemple précis détaillé en annexe, que la décomposition en tables dans une base de données révèle les implicites de ce discours de la méthode. Il s'agit de s'interroger sur le type, le nombre et la valeur des arguments qu'il faut retenir pour accepter les hypothèses prosopographiques.