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Institutions et progrès des nations

01 mai 2013
Numéros de page :
10 p. / p. 55-64
La question des origines de la richesse des nations taraude nombre d'économistes depuis la première contribution moderne à cette réflexion apportée par Adam Smith en 1776. D'Angus Maddison à Amartya Sen, en passant par Joseph Stiglitz, Jared Diamond ou Tony Atkinson, nombreux sont ceux qui ont tenté d'y apporter des éléments de réponse ou de proposer des arguments susceptibles d'expliquer les inégalités de développement socio-économique entre pays. Dans un ouvrage paru en 2008 (″An Introduction to Modern Economie Growth″, Princeton : Princeton University Press), l'économiste Daron Acemoglu distinguait quatre causes fondamentales à la croissance économique : l'environnement naturel, la culture, les institutions et la chance. Il prolonge sa réflexion, appuyé par James Robinson, dans un ouvrage paru fin 2012 : ″Why Nations Fail″. Cet ouvrage ayant largement relancé le débat sur les origines des inégalités économiques internationales (en particulier en raison d'une de ses conclusions arguant que la croissance économique chinoise ferait long feu sans réforme institutionnelle majeure dans ce pays), Charles du Granrut en présente les grandes lignes. Il précise notamment le facteur jugé essentiel par les auteurs pour garantir un développement économique pérenne - des institutions politiques ″inclusives″ - et reprend différents exemples à l'appui de leur démonstration. Sans négliger l'originalité de leur démarche, il la compare à celle d'un ouvrage antérieur (″Violence et ordres sociaux″, de D.C. North,J.J. Wallis et B.R. Weingast) reposant sur une approche similaire, et souligne enfin quelques limites à leur analyse. Pas de chiffres.