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Quel avenir, en France, pour le vélo utilitaire

01 septembre 2014
Numéros de page :
11 p. / p. 55-65
La ministre française de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, a présenté au début de l'été les grandes lignes de son projet de loi sur la transition énergétique, ouvrant ainsi les consultations sur le sujet avant le lancement du débat parlementaire, prévu cet automne. Parmi les actions envisagées, figure "le développement des transports propres pour améliorer la qualité de l'air et protéger la santé des Français", dont les principales mesures concernent l'extension de l'utilisation de véhicules moins polluants (voitures électriques et infrastructures dédiées), ainsi que les transports en commun. Le développement de l'usage du vélo est évoqué rapidement dans les actions locales à promouvoir, essentiellement en ce qui concerne les grandes métropoles. Pourtant, comme le montre ici Frédéric Héran, s'appuyant sur diverses expériences étrangères, le potentiel du vélo utilitaire (par opposition au vélo de loisir) est loin d'être négligeable en France, celui-ci pouvant aisément être utilisé pour un grand nombre de déplacements, en substitution d'autres modes de transport, et pas uniquement dans les grandes villes. Le développement de l'usage du vélo, complètement en phase avec les exigences actuelles en matière énergétique et écologique, nécessite cependant la mise en oeuvre d'un véritable "système vélo" (grandes pistes cyclables, services complémentaires...), susceptible en outre d'insuffler de nouvelles dynamiques dans les territoires. L'auteur présente ici les perspectives d'un tel système vélo et son rôle possible dans l'adaptation des villes à l'"éco-mobilité".