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Obésité, diabète de type 2, syndrome métabolique

01 septembre 2023
Numéros de page :
7 p. / p. 516-522
Des désordres métaboliques (dysglycémie, dyslipidémie, syndrome métabolique) peuvent apparaître ou être majorés par un traitement antidépresseur. Même si le risque métabolique est moins marqué qu’avec certains antipsychotiques atypiques, il ne doit pas être négligé dans la pratique clinique, en particulier avec les antidépresseurs associés à une prise pondérale. Les troubles métaboliques peuvent survenir avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (et de la noradrénaline) comme avec les tricycliques, mais avec des différences entre certaines molécules dans chaque classe pharmacologique. à côté des effets délétères potentiels des psychotropes, la population psychiatrique est également souvent exposée à une mauvaise hygiène de vie (alimentation malsaine et sédentarité marquée) et à une moins bonne adhésion au traitement médicamenteux en général, l’ensemble pouvant contribuer à accroître le risque métabolique et cardiovasculaire. Devant la complexité d’une telle situation, il n’est pas aisé d’individualiser le risque métabolique propre inhérent aux antidépresseurs, d’autant plus qu’un traitement efficace de la dépression peut aussi, par lui-même, améliorer la qualité de vie et l’adhésion aux mesures hygiéno-diététiques.