Le dosage plasmatique des antipsychotiques est justifié dans de nombreuses situations cliniques, comme l’existence d’effets secondaires surprenants en fonction de la dose d’antipsychotique administrée, ou encore, en cas de manque d’efficacité thérapeutique. Cette méthode permet au clinicien de sortir de l’empirisme pur, essai-erreur, de ses supposées croyances concernant l’observance du patient et, surtout, de baser ses décisions sur les éléments objectifs dans le domaine psychopharmacologique. Pourtant, force est de constater que cette technologie peu coûteuse et facilement accessible n’est que trop peu souvent utilisée. En cas de résultat du dosage plasmatique supérieur ou inférieur à la norme, il conviendra, tout d’abord, d’exclure un phénomène d’interactions médicamenteuses. Ensuite, le calcul du ratio métabolique permettra de soupçonner éventuellement l’existence d’un polymorphisme génétique de métabolisation particulier (métaboliseur lent ? métaboliseur ultra-rapide ?) du cytochrome concerné, qui pourra alors être confirmé par un génotypage orienté vers ce cytochrome.