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Cinéastes au travail

01 mars 2023
Numéros de page :
pp.8-12, 14-27
Il est d'usage pour les « Cahiers », en début d'année, de donner à leurs lecteurs un aperçu des « films les plus attendus ». Pour 2023, nous avons préféré, en lieu et place de ce teaser, prendre des nouvelles des cinéastes alors qu'ils sont encore en pleine préparation. Le reste de l'année, c'est à des films finis que nous consacrons la quasi-totalité de nos pages : une revue de critique ne s'intéresse pas tant aux intentions ou à la genèse des films qu'à leur forme achevée, du moins provisoirement bouclée, une fois qu'ils sont lâchés dans l'arène publique, quitte à échapper à leurs créateurs et à produire sur nous des effets non désirés. Nous concentrer ici sur leur élaboration ne présume rien de l'œuvre telle qu'elle nous reviendra une fois intitulée, étalonnée, distribuée, « sortie ». Mais ces incursions prolongent une rubrique récurrente dans nos pages depuis 2020, « Au travail », à laquelle nous tenons parce qu'elle donne la parole à des chefs de poste (le plus souvent), des techniciens qui articulent un discours esthétique à l'explication pédagogique des ficelles de leur métier. Le « métier » de cinéaste est moins facile à circonscrire, puisqu'il consiste à prendre part à toutes les étapes de la création, que nous égrenons ici, des notes manuscrites en marge de photos de repérages à la post-production en passant, bien sûr, par le tournage. De cet instantané, nous retenons surtout l'humilité et la capacité de travail des cinéastes qui nous ont parlé et ont accepté de nous faire partager ces documents qui deviendront un jour des archives. Nous les remercions chaleureusement : Pedro Almodovar, Catherine Breillat, Pierre Creton, Sophie Fillières, Emmanuel Mouret, Wang Bing, Payal Kapadia, Alain Guiraudie, Victor Erice, Omar El Zohairy, Cédric Kahn, Arnaud et Jean-Marie Larrieu, Yann Gonzalez, Whit Stillman, Arthur Harari, Richard Linklater.