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EMPA-KIDNEY

01 janvier 2023
Numéros de page :
5 p. / p. 24-28
L’inhibition du système rénine-angiotensine représente le premier traitement de prévention de la maladie rénale chronique (MRC), en particulier chez les patients avec albuminurie. Récemment, les inhibiteurs des cotransporteurs sodium-glucose de type 2 (iSGLT2, gliflozines) ont démontré une néphroprotection, d’abord chez les patients avec un diabète de type 2 à risque cardiovasculaire, puis chez des patients avec MRC avec diminution du débit de filtration glomérulaire (DFG) et albuminurie (CREDENCE avec la canagliflozine), puis chez des patients avec MRC albuminurique, avec ou sans diabète (DAPA-CKD avec la dapagliflozine). L’étude EMPA-KIDNEY a comparé les effets de l’empagliflozine 10 mg/jour à un placebo chez des patients avec MRC, avec ou sans diabète. Par comparaison aux deux études précédentes, cet essai a recruté des patients avec un DFG plus bas (78 % de patients avec un DFG inférieur a 45 mL/min/1,73 m²) et avec un niveau d’albuminurie plus faible (dont 20 % de patients sans albuminurie pathologique). EMPA-KIDNEY a démontré une réduction de 28 % (p inférieur a 0,001) du critère primaire composite (progression de la MRC ou mort cardiovasculaire) et de divers critères rénaux secondaires, dont l’évolution vers la MRC terminale (-33 %), indépendamment de la présence d’un diabète, et avec un profil de tolérance de l’empagliflozine comparable à celui déjà connu. EMPA-KIDNEY consolide l’utilisation des iSGLT2, en général, et de l’empagliflozine, en particulier, dans une population plus diversifiée en ce qui concerne la MRC et, donc, l’indication de cette classe pharmacologique en néphrologie en combinaison avec les inhibiteurs du système rénine-angiotensine.