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Léon-Gontran Damas

Bulletin : Europe 1081
01 mai 2019
Numéros de page :
pp.136-192
Né à Cayenne en 1912, d'un père mulâtre européen-africain et d'une mère métisse améridienne-africaine, Léon-Gontran Damas aimait à revendiquer ses origines multiples et colorées. De "Pigments", son premier livre préfacé par Robert Desnos en 1937, à "Black-Label" et à "Névralgies", la parole puissante de ce poéte est un « feu sombre toujours ». Sa pulsation rythmique n'est pas sans rappeler celle du jazz ou d'autres musiques de la diaspora africaine. Sa force d'oralité est impressionnante, comme si tout le langage devenait corps, et tout le corps langage. Chez Léon-Gontran Damas, hanté par la mémoire des « cargaisons fétides de l'esclavage cruel », l'empan humain du poème inclut tous les laissés pour compte et tous les exploités. Il importe de redécouvrir aujourd'hui cette voix rebelle et incisive, d'une étonnante intensité dans son dépouillement même, et d'une singulière modernité. Sommaire. Le feu sombre d'un poète. 89 et nous, les Noirs. L'écriture "bluesy" de L.-G. Damas, poète nègre. Damas surréaliste ? Damas contre vents et marées. Divergences et convergences. L'arbre du voyageur de la diaspora africaine.