Frederick Wiseman, "City Hall"
Bulletin : Positif 716 - octobre 2020
01 octobre 2020
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pp.16-22
Dans son précédent film, "Monrovia, Indiana", Frederick Wiseman traçait un portrait désespérant de l'Amérique rurale : folie mortifère de l'agriculture intensive, cancers décimant la population d'agriculteurs, absence de vie culturelle et pauvreté du lien social. Comme toujours chez le cinéaste, ce constat sans appel s'affranchissait des seules frontières américaines auxquelles beaucoup aimeraient pourtant le cantonner. Les films de Wiseman sont moins des monographies pointilleuses que des allégories impitoyables de notre humaine condition. Monrovia, Indiana nous obligeait à nous regarder creuser notre propre tombe. City Hall nous donne, au contraire, des raisons d'espérer. La coopération, le dialogue et la coordination - semble nous souffler le cinéaste - seraient les seuls véritables antidotes à notre aveuglement autodestructeur. Sommaire. Mairie et gouvernance : Marty raconte. L'Amérique des gens de bonne volonté, entretien avec Frederick Wiseman.