Aller au contenu principal
couverture du document

Carré blanc sur fond noir. Retour sur "The Square" (2017) de Ruben Ostlund

01 décembre 2020
Auteurs
Numéros de page :
pp.63-67
Pourquoi "The Square" ? Que vient faire, en premier lieu, une telle géométrie au centre de la jungle de ce film, lui donnant même son titre ? L'œuvre, l'installation présentée au Musée d'art contemporain du palais royal de Stockholm, se veut une figure parfaite. Marquée au sol par une simple bordure de pierres blanches, de dimensions humaines, quatre mètres sur quatre, ce pré carré incarne l'ordre, la stabilité, la rigueur. Apparemment clos, il prétend toutefois s'ouvrir à l'humanité tout entière, qui trouvera là protection et justice. D'ailleurs, celui qui s'apprête à entrer dans le quadrilatère peut lire l'avertissement, assez pompeux, suivant : " "The Square" est un sanctuaire où règnent confiance et altruisme. Dedans, nous sommes tous égaux en droits et en devoirs." "The Square" est donc tout à la fois église et déclaration des droits de l'homme.