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La Traduction, art de l'intranquillité

Bulletin : Critique 886
Numéros de page :
p.195
La traduction a longtemps été définie comme un art – mineur. Récemment tirée de son statut ancillaire, elle a été ceinte d’une double auréole épistémologique et éthique, avec pour mission de réunir une humanité séparée depuis Babel. Cette irénique euphorie est vite retombée et le mot « passeur » est passé de mode. Mais l’intérêt porté à la traduction est plus vif que jamais. Car ses enjeux sont non seulement linguistiques, littéraires ou philosophiques, mais politiques, économiques, géostratégiques. Les travaux qui lui sont consacrés, en renonçant à l’apologétique, ont gagné en acuité critique. Faisant intervenir plusieurs disciplines des sciences humaines aux côtés des études littéraires, de la linguistique et de la philosophie, ils donnent une nouvelle profondeur de champ à la réflexion née des questions de traduction. De ce renouveau, le présent numéro de "Critique" se veut l’écho. Sommaire. Du traducteur cleptomane au traducteur tennisman. "Le Shijing", une traduction impossible ? Pound, Auxeméry, Vinclair. La traduction, un « art » pas si solitaire... Traduire, dit-elle. L’agonistique du traduire, entretien Tiphaine Samoyault. Avatars du perspectivisme. Pierre Déléage lecteur de Viveiros de Castro. Comment sortir de la « barbarie critique » ? Bruno Latour, prophète de la postcritique. Sur Cairn : navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.