Inexplicablement absent de la dernière compétition cannoise, Tromperie s'impose comme un des meilleurs films français de l'année et une des plus grandes réussites d'Arnaud Desplechin. Du brillant roman de Philip Roth, apparemment impossible à adapter (une longue suite de dialogues aux protagonistes difficiles à identifier dans des lieux non décrits), le cinéaste crée une oeuvre étonnante d'intelligence et de vérité psychologique. Denis Podalydès, dans un rôle inhabituel, est entouré d'une pléiade d'actrices éblouissantes pour donner corps à ces scènes de la vie extraconjugale. En symbiose avec le romancier américain, Desplechin n'hésite pas non plus à bousculer le politiquement correct. Un film revigorant et pétillant d'invention. Sommaire. Une imagination en proie à l'amour, la critique du film. "Que l'ombre du maitre s'éloigne", entretien avec Arnaud Desplechin. "Avoir une vraie connexion avec les metteurs en scène", entretien avec Léa Seydoux.