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Jane Campion, réalisatrice de désirs

Bulletin : Positif 734
01 avril 2022
Numéros de page :
pp.66-71
Si depuis "La Leçon de piano" ("The Piano", 1993), qui marquait le début de sa reconnaissance publique et critique, Jane Campion a souvent été louée pour la justesse de ses représentations féminines, "The Power of the Dog" (2021 ; lire n° 730) nous rappelle en quoi cette qualité ne saurait se limiter à la caractérisation d'un genre unique. Tout en réinterrogeant la représentation de la femme à l'écran, le travail entamé par la réalisatrice néozélandaise a toujours engagé la prise en compte du masculin comme source de réflexion et de complémentarité. Car si le désir constitue l'une des thématiques centrales de son oeuvre, celui-ci doit se comprendre et s'interpréter dans la multiplicité de ses singularités. Une problématique qui se décline donc comme source de partage, de conflit et de réciprocité.