Self-control ou lâcher-prise ? Comment dépasser les injonctions contradictoires
Bulletin : Cerveau & psycho 145
01 juillet 2022
Numéros de page :
pp.33-56
Connaissez-vous le chamallow le plus célèbre de l’histoire de la psychologie ? C’est un chamallow qu’il ne faut pas manger. Si vous y parvenez pendant quinze minutes, vous aurez deux chamallows. Cette expérience, menée par le psychologue américain Walter Mischel dans les années 1970 auprès d’enfants de 4 à 5 ans, est devenue l’emblème des bienfaits du self-control – une capacité qui favorise le bien-être, la santé, la réussite scolaire et professionnelle... Oui, mais voilà : les recherches montrent aussi que l’obsession du contrôle est néfaste, ouvrant une voie royale vers l’épuisement et les troubles anxieux. Alors, ce chamallow, que faut-il en faire, finalement ? Dans l’idéal, à la fois le manger et ne pas le manger. Un chamallow quantique, en quelque sorte, à l’instar du fameux chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant. La bonne nouvelle est que c’est possible ! Tout au long de ce dossier, psychiatres et neuroscientifiques vous expliquent comment alterner, sélectionner et même fusionner le contrôle et le lâcher-prise dans votre vie quotidienne, notamment grâce aux étonnantes capacités de votre cerveau. Sommaire. Lâcher prise sans perdre le contrôle. Antoine Pelissolo : « Nous sommes soumis à des injonctions contradictoires ! » Faites confiance à vos automatismes !