A propos de "Civil War" d'Alex Garland. America, America
Bulletin : L'Avant-scène. Cinéma mai 2024
01 mai 2024
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pp.154-159
A la fin du siècle dernier, Wim Wenders faisait remarquer avec dans la voix une pointe d'ironie qu'"Independence day" (un film catastrophe dans lequel le président des Etats-Unis, incarné par Bill Pullman. sauvait la planète à lui tout seul) et "Air Force One" (un thriller mettant en scène le président des Etats-Unis, incarné par Harrison Ford, alors qu'il vient à bout à la force des poignets d'un groupe de terroristes ayant détourné l'avion présidentiel) avaient en commun d'avoir été tournés par des cinéastes allemands, des compatriotes. Une façon de faire remarquer que les plus chauvins n'étaient pas fils de l'Oncle Sam. Il semble que l'on puisse faire le même constat pour ce qui est de mettre en lumière les violences intestines qui minent le pays. C'est un Anglais, Peter Watkins, qui avait dès 1971 signé le très paranoïaque (et pourtant prophétique) "Punishment Park". Nous en reparlerons... Or Alex Garland, à qui l'on doit "Civil War", est également sujet de sa très gracieuse majesté...