Une divertissante dystopie, ce film "Civil War" ? Incontestablement. Du grand spectacle. De grands espaces. Mais surtout un Grand Soir étonnamment réaliste. Cette histoire de marche vers Washington, racontée à quelques mois de l'élection présidentielle américaine, sur fond de haine politique entre deux camps, peut prendre des allures de prémonition.

C'est un scénario très actuel dans les dystopies, au cinéma comme dans les séries. Et il fait peur tant il paraît crédible. Après l'attaque du Capitole, et le possible retour de Trump à la tête des Etats-Unis, la guerre civile menace-t-elle vraiment l'Amérique ? L'article se conclut par la critique du film d'Alex Garland, "Civil War"

Avec la dystopie fulgurante "Civil War", le réalisateur anglais quitte les hautes altitudes des prophéties SF pour descendre dans l'arène politique. Et enfin être reconnu comme le grand cinéaste qu'il est ? Rencontre sur fond de polémiques, et retour détaillé sur sa filmo, avant le choc annoncé.

A la fin du siècle dernier, Wim Wenders faisait remarquer avec dans la voix une pointe d'ironie qu'"Independence day" (un film catastrophe dans lequel le président des Etats-Unis, incarné par Bill Pullman. sauvait la planète à lui tout seul) et "Air Force One" (un thriller mettant en scène le président des Etats-Unis, incarné par Harrison Ford, alors qu'il vient à bout à la force des poignets d'un groupe de terroristes ayant détourné l'avion présidentiel) avaient en commun d'avoir été tournés par des cinéastes allemands, des compatriotes.