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Légitimité de l'intervention privée dans un service public

01 juin 2014
Numéros de page :
12 p. / p. 48-59
En France, la gestion privée de l'eau s'est affermie au fil du temps au point de devenir très largement majoritaire. Cet article s'attache à donner des éléments d'explication à cette spécificité dans un pays qui a su construire un cadre contractuel susceptible de rendre « politiquement acceptable » le recours à l'intervention privée et de trouver des compromis entre défense de l'intérêt général et recherche de rentabilité. Ces compromis, soumis à des tensions et des remises en cause, doivent être périodiquement renouvelés. On examine l'un de ces moments charnière, celui de la renégociation du contrat liant le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (SEDIF) et la Compagnie générale des eaux (CGE), où il devient nécessaire pour les deux parties, puissance publique et entreprise privée, de regagner une légitimité claudicante. Le nouveau contrat signé début 2011 et la phase de renégociation qui l'a précédée a ainsi permis de recomposer les termes de la relation et d'établir de nouvelles modalités d'association.