Cet automne 2024, Alejandro Jodorowsky est partout : dans les cinémas qui diffusent l'intégrale de ses films restaurés et en librairie pour la sortie de son nouveau film ("La voz eterna"), conçu sous forme d'un livre contenu dans un coffret qui réunit en DVD/Blu-ray "La danza de la realidad" et "Poesia sin fin", les deux premières parties (sorties en salles) de cette trilogie intitulée "Voyage essentiel". D'un côté, les films culte comme "El Topo" et "La Montagne sacrée", qui ont agité les séances de minuit dans les années 1970 et font aujourd'hui les délices des cinémathèques et des salles de patrimoine ; de l'autre le versant frontalement autobiographique de son oeuvre qui réinvente le rapport du cinéaste à son passé dans une expression cinématographique inédite (un film-livre). Entre ces sommets, les deux longs métrages « maudits » "Tusk" et "Le Voleur d'arc-en-ciel", concessions à un cinéma qualifié d'industriel par leur auteur, reparaissent sur grand écran dans de nouveaux montages (des versions épurées plus courtes) et de nouveaux étalonnages établis avec l'aide de la peintre Pascale Montandon-Jodorowsky, l'épouse du cinéaste. Avec elle, il a créé le nouvel artiste pascALEjandro, réunion de leurs talents, qui s'expose dans le monde entier depuis plusieurs années, et auteur des deux toiles qui accompagnent "Voyage essentiel", reproduites dans nos pages. En avant-première de la sortie de son coffret événement, Alejandro Jodorowsky lève le voile sur sa création et poursuit avec nous une conversation entamée à la sortie de "Poesia sin fin", en octobre 2016. Sommaire. Cartes pour aborder l'univers cinématographique de Joclorowsky. Alejandro Jodorowsky "La voz eterna". "Un film qui doit être lu", entretien avec Alejandro Jodorowsky.