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La terre des morts est lointaine

Editeur :
Année de parution :
1996
Collection :
117 p. : couv. ill. : 21 cm
9782070740987
Sylvia Plath, adulée aux Etats-Unis, est étrangement méconnue en France. Seuls "La Cloche de détresse", son unique et splendide roman," Le Jour où M. Prescott est mort", un recueil de nouvelles, et "Letters Home", des lettres à sa mère, sont disponibles dans notre langue. Pourtant c'est un personnage énigmatique, et fascinant, à qui Sylvie Doizelet a essayé d'arracher sa vérité, vérité de sa vie, si contradictoire, vérité de sa mort, de ses morts pourrait-on dire, puisqu'elle s'est suicidée deux fois, à vingt, puis à trente ans. C'était le 11 février I963 ; c'était l'hiver à Londres ; il y avait des coupures de courant, et il gelait. Elle s'était installée dans la maison de Yeats, convaincue qu'elle pourrait écrire, qu'elle serait en sécurité, qu'elle serait sauvée. Son mari, le poète Ted Hugues l'avait quittée un an auparavant ; elle était seule avec Frieda et Nicholas, les enfants. Elle avait écrit à sa mère une de ces lettres enthousiastes et exaltées dont elle avait le secret : « Je t'écris de Londres, je suis si heureuse que je peux à peine parler. » Et puis, le 5 février, elle avait écrit un poème qui disait : « Le coeur se ferme / La mer se retire / Les miroirs sont couverts. » Elle mit les enfants à l'abri, avec un verre de lait et un morceau de pain, elle mit sa tête dans le four, et elle mourut. Brissac, G. in : Le Monde, 10-05-1996
Note Générale : Bibliogr., 2 p.