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Le modèle de consensus parental de Dinant, Belgique

Numéros de page :
D13 p., p. 326-338
Le constat de l’inadéquation de la procédure judiciaire dans l’accompagnement des familles en séparation existe depuis de nombreuses années. En effet, la lenteur de la procédure permet une cimentation des conflits. Sans compter la logique « adversaire » où le parent est opposé à l’autre dans la revendication de ses demandes. La place prise par le juge déresponsabilise également les parents dans leurré prise de décision et les intervenants se découragent de l’inexécution des décisions rendues. Face à cette désolante réalité, madame Marie-France Carlier, juge en matière familiale au sein du tribunal de première instance de Namur, division Dinant, a décidé de ne pas rester passive et, s’inspirant de la pratique en vigueur dans l’arrondissement de la ville allemande de Cochem, a mis sur pied le modèle de consensus. Cette initiative n’a été possible que grâce à la collaboration entre professionnels, particulièrement celle du barreau. Le modèle dinantais se veut avant tout préventif bien que des outils existent pour tenter d’accompagner la rupture de lien « cimentée ». L’article se concentre sur les éléments de la procédure qui permettent d’éviter la rupture de lien que cette dernière soit justifiée par un syndrome d’aliénation parentale ou par d’autres éléments.