L'entrée en concurrence des acteurs de l'énergie, décidée au début des années 2000 au niveau européen, devait déboucher sur une baisse des prix profitable à tous. Vingt ans plus tard, l'exact inverse s'est passé et les tarifs ne cessent de grimper, atteignant un sommet en 2021 avec une hausse de 57 % du gaz entre janvier et novembre. L'électricité, elle, est passée de 120 à 190 euros le mégawattheure depuis 2011.

Alors que les températures atteignent des records en Inde et au Pakistan, où le mercure a flirté avec les 50°C pendant plusieurs jours, les Nations unies organisent, les 2 et 3 juin en Suède, une vaste conférence internationale sur l’environnement. Son titre, "Stockholm + 50", souligne le temps perdu depuis le premier sommet de la Terre, en 1972, pour engager la lutte contre le changement climatique.

La dérégulation du marché de l’électricité voulue par la Commission européenne se traduit par un envol des factures pour les consommateurs. Si M. Emmanuel Macron promet que l’État français va « reprendre le contrôle » des prix dans le cadre de son projet de planification écologique, Bruxelles entend poursuivre une politique qui fait des particuliers les dindons de la libéralisation du secteur. Détails. Pas de chiffres.

Comme en littérature, il existe des légendes en politique. L'une des plus célèbres en France est celle qui décrit le récent déclin électoral du Parti communiste français (PCF). Selon la légende, il s'agirait d'une lente descente aux Enfers amorcée dans les années soixante-dix, due à l'échec historique du communisme, et qui se serait accélérée suite à l'effondrement du bloc de l'Est.

Avec 650 millions d'habitants non raccordés au réseau électrique, le marché de l'énergie en Afrique attise les convoitises, surtout internationales. Les géants étrangers du secteur (éolien, hydroélectrique, nucléaire) sont sur les rangs. Les Français indexés au CAC 40, tout comme les Chinois, sont présents, prêts à oeuvrer sur un marché ouvert à la concurrence. L'implantation des entreprises étrangères est facilitée par les programmes d'aide économique internationale et certains financements des pays africains. Mais chaque pays a sa problématique et une demande différente.

Le 9 juin, l'élection des eurodéputés opposera des partis qui s'accommodent de la primauté des règles communautaires sur les lois nationales. En France, cette suprématie a été confortée par des décisions de justice et par un consensus entre libéraux et socialistes. En irait-il de même si demain la droite et l'extrême droite dominaient le Parlement européen ? Et qu'en pense la gauche ?